Anne Favrelle : une créative engagée pour Annemasse
Elle est l'une de ces personnalités aux multiples visages qui enrichissent le territoire. Cadre dans de grandes entreprises, artiste, enseignante et militante associative hyperactive, Anne Favrelle a posé ses valises dans l'agglomération par hasard, mais y reste par choix. Forte d'une expérience d'élue d'opposition à Gaillard, elle rejoint la dynamique annemassienne avec une volonté : apaiser l'espace public pour mieux vivre ensemble.
Anne est arrivée dans l'agglomération d'Annemasse en 2006 en suivant le fil de sa carrière. Elle a vécu à Paris et Bruxelles avant d'atterrir à Genève. Si venir dans la région n'était pas un but initial, elle a su y trouver son équilibre. Spécialiste des études de marché, elle dresse aujourd'hui un parallèle surprenant mais pertinent entre son ancien métier et l'engagement politique.
Elle explique : « Mon but était de faire en sorte que les produits que l'on vende soient au plus proche des besoins du consommateur. » Pour elle, l'approche est similaire au niveau local : il s'agit de corréler les envies des habitants avec ce que la collectivité est capable de fournir. « C'est le rôle des élus : avoir cette vision de la population et mettre en place les mesures adaptées pour répondre à leurs besoins. » C'est d'ailleurs cette dynamique participative qu'elle apprécie particulièrement au sein du collectif Annemasse Rassemble.
De l'entreprise à la galerie d'art à Annemasse : la fibre créative
La crise économique de 2009 marque un tournant. Anne en profite pour changer de cap et laisser s'exprimer une autre facette de sa personnalité : l'artiste. Peinture, sculpture, dessin et même broderie... Anne est une créative dans l'âme.
Elle se lance alors dans une aventure audacieuse : « J'ai même tenu une galerie d'art sur l'avenue Émile Zola durant une dizaine d'années, » confie-t-elle. À travers l'association Les Toiles Filantes, dont elle était la présidente, elle a animé ce lieu, géré la communication et offert une vitrine à la culture locale. Si l'expérience s'est arrêtée faute de rentabilité suffisante pour maintenir les locaux, cette parenthèse a ancré Anne dans la réalité du terrain annemassien.
Une hyperactive des associations d'Annemasse
Impossible de croiser Anne sans évoquer ses engagements, tant ils sont nombreux. Ancienne présidente de l'AMAP de Gaillard, membre de l'association En ville à vélo, avec qui elle a contribué à fonder l'atelier Pignon sur Rue (d'abord à la Maison Coluche d'Ambilly, désormais situé au 44 avenue de Genève) et active au Repair Café. On peut même l'entendre sur les ondes de Radio Magny, où elle anime les émissions Pause Vélo et La Petite Bafouille.
Pourquoi un tel investissement ? Elle répond en riant : « C'est une sorte de compulsion : quand quelqu'un demande un coup de main, j'y vais. » Plus sérieusement, elle voit dans le monde associatif des espaces de réalisation de soi, où l'on se sent utile et où l'on trouve du sens.
L'engagement politique au service d'Annemasse
Engagée très tôt, dès l'université, au Parti Socialiste, Anne est convaincue que pour faire bouger les lignes, « il faut se placer dans les endroits où l'on peut influencer les choses. » Élue d'opposition à Gaillard lors du dernier mandat, elle a déménagé à Annemasse par amour.
Elle porte un regard très positif sur sa ville : « Annemasse représente quelque chose auquel j'ai envie de contribuer. C'est une ville où l'on met vraiment l'institution au service des habitants, un lieu où l'on apprend à se connaître et à vivre ensemble. »
Les priorités pour Annemasse : apaiser la ville et protéger les plus fragiles
Forte de son vécu de cycliste et de citoyenne, Anne souhaite que la future municipalité travaille sur des axes précis pour améliorer la qualité de vie :
- Apaiser la circulation et réduire les nuisances : elle pointe du doigt l'excès de trafic, le bruit et les comportements routiers parfois agressifs. Pour elle, il est urgent de sécuriser l'espace public pour les personnes à mobilité réduite, les piétons et les cyclistes.
- Réguler l'espace public : elle souhaite mettre fin au stationnement anarchique qui dégrade l'image de la ville et le quotidien des résidents.
- Cultiver le lien social : au-delà des aménagements, Anne insiste sur l'importance de continuer à soutenir les initiatives qui permettent aux habitants de partager et de faire société. C'est, pour elle, la véritable force d'Annemasse.
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